Sunday, June 12, 2011

L’hypocrisie de Molière (Tartuffe)




Tartuffe est une pièce dans laquelle il s’agit de religion et d’hypocrisie. Pour mieux comprendre le rôle de l’hypocrisie et de la religion dans cette pièce, d’abord on doit mieux comprendre Molière et la pièce.
Molière est né à Paris en 1622 et il est mort en 1673 (Bradby XV-XIX). Quand il était petit il allait  au Collège de Clermont. Son père avait un travail avec le roi alors Molière était souvent avec les nobles. Mais, même comme enfant Molière aimait se moquer des nobles plus qu’il aimait s’associer avec eux (Tout Molière).
Il y avait deux théâtres à coté de la maison du père de Molière, alors il était exposé à beaucoup de théâtre. À l’âge de 21 ans Molière a décidé de consacrer sa vie au théâtre. Il a fait une petite troupe d’acteurs et ils essayaient de jouer des pièces. Leur succès a commencé quand ils se sont mis à jouer les pièces de Molière. En 1658 la troupe a joué pour le roi. D’abord, ils ont joué une tragédie et le roi ne l’a aimé pas mais Molière a demandé à jouer une de ses pièces et c’était un grand succès.
Après ça, il a joué et a écrit beaucoup de pièces. Pour les œuvres qu’il  écrivait il trouvait l’inspiration dans tout le monde, le plus petit geste où la plus petite émotion de quelqu’un peut devenir un grand spectacle dans les pièces de Molière.  Mais surtout, dans ses pièces, il écrivait sur les défauts qui peuvent prendre de telles proportions qu’ils changent le caractère des personnages Des défauts tels que la vanité, l’avarice, ou l’hypocrisie (Jean Baptiste de Poquelin).
Molière savait bien l’hypocrisie, et il le prouve avec sa pièce de théâtre Tartuffe qu’il a écrite en 1664. On se demandait sur qui était modelé  le personnage de Tartuffe mais il semblerait que c’était juste les hypocrites en général qui avaient inspiré ce personnage. Mais peut-être y a-t-il un homme qui a inspiré Molière : le Prince de Conti était un patron de Molière jusqu’à sa conversion en 1655. En ce temps là il a dénoncé le théâtre et il a arrêté de donner de l’argent à Molière. Molière a choisi de croire que sa conversion était fausse et peut-être est-ce  pour lui qu’il a inventé le personnage de Tartuffe (Howarth 196).
La pièce commence par Madame Pernelle qui dit les défauts de tout le monde. Elle expose tout ce qu’elle trouve mauvais avec le caractère de chaque personnage. Puis elle introduit le sujet de Tartuffe.  Selon Madame Orgon, Tartuffe est le genre d’homme que tout le monde doit émuler : « C’est un homme de bien, qu’il faut que l’on écoute » (Molière 39). On apprend que M. Orgon va rentrer ; Tartuffe habite avec lui et il supporte Tartuffe parce qu’il le croit  vraiment pieux.
Dans cette pièce le protagoniste est M. Orgon et l’antagoniste est Tartuffe. Les deux personnages sont complètement opposés.  M. Orgon est naïf et honnête, il croit Tartuffe parce qu’il ne peut pas comprendre que quelqu’un puisse faire quelque chose d’aussi ignoble que de tromper son hôte.  En revanche, Tartuffe est menteur et hypocrite.
À cause de sa foi en Tartuffe, M. Orgon ne peut croire personne qui dise que Tartuffe n’est pas vraiment dévot. Cléante, le beau-frère d’Orgon explique bien  le défaut d’Orgon : « Vous ne ferez nulle distinction entre l’hypocrisie et la dévotion ?  Vous les voulez traiter d’un semblable langage, et rendre même honneur au masque qu’au visage, égaler l’artifice à la sincérité… » (Molière 53).
Aussi, à cause de sa foi en Tartuffe, M. Orgon pense que tout le monde qui dit de mauvaises choses sur Tartuffe est vraiment fâché avec lui parce qu’il est dévot. Il pense de la même façon que Madame Pernelle quand elle accuse les gens qui parlent des défauts de Tartuffe : « vous ne lui voulez mal et ne le rebutez qu’à cause qu’il vous dit à tous vos vérités » (Molière 41). Il pense que tout les personnages peuvent vraiment voir que Tartuffe est dévot mais qu’ils l’attaquent parce qu’ils ne sont pas dévots eux-mêmes.
Orgon a une telle confiance en Tartuffe qu’il ne croit pas son propre fils quand celui-ci lui dit que Tartuffe aime Elmire. Orgon répond à l’accusation de son fils en le chassant de la maison : «  Ah ! Traître, oses-tu bien, par cette fausseté, vouloir de sa vertu ternir la pureté ? » (Molière 105).  Sa réaction prouve qu’il a plus confiance en Tartuffe qu’en son propre fils et plus tard, en sa femme quand elle lui dit la même chose. Alors il se comporte exactement comme Tartuffe veut parce qu’il a enseigné à Orgon de : « n’avoir affection pour rien, » et Orgon a dit à cause de sa foi : « je verrais mourir frère, enfants, mère et femme » (Molière 51). Voilà la preuve que Tartuffe contrôle complètement Orgon.
            L’incident qui marque le début de l’intrigue est quand M. Orgon dit à sa fille, Mariane, qu’elle doit épouser Tartuffe et qu’elle ne peut donc pas épouser son véritable amour, Valère.  C’est ici que Dorine, la soubrette de Mariane, dit qu’elle doit faire semblant de vouloir épouser Tartuffe mais vraiment elles vont toutes les deux faire un projet pour empêcher le mariage. C’est ici  que Molière  montre que quelqu’un peut mentir sans être hypocrite. Mariane va mentir à son père mais elle ne va pas faire preuve d’hypocrisie parce que son but est noble.
            Il y a trois crises principales dans l’action de Tartuffe.  La première est quand Tartuffe parle avec la femme de M. Orgon, Elmire, et qu’on voit que Tartuffe veut plus que de l’amitié de sa part. Ici on se rend compte du vrai caractère de Tartuffe : il aime faire semblant d’être pieux mais en fait, il s’intéresse seulement à lui-même.  La deuxième est quand Elmire essaye de convaincre M. Orgon du vrai caractère de Tartuffe et que M. Orgon ne la croit pas. Pour le lui faire comprendre, elle le cache sous la table pendant qu’elle parle avec Tartuffe. M. Orgon voit comment Tartuffe se comporte alors il le chasse de la maison. Malheureusement il a laissé une boite à Tartuffe qui contient des papiers qui peuvent compromettre M. Orgon si le roi apprend qu’ils existent. Tartuffe montre les papiers au roi et essaye de faire expulser M. Orgon et sa famille de leur maison, Orgon a déjà donné toutes ses possessions à Tartuffe parce qu’il était tellement  « tartuffié », c’est –à-dire, sous le charme du faux dévot.
            Puis il y a le coup de théâtre : au lieu de chasser M. Orgon de sa maison, le sergent royal arrête Tartuffe et pardonne M. Orgon. Il dit que le roi sait tout, il sait qui est fidèle et qui ne l’est pas. Aussi, il sait les vrais caractères des hommes. Alors, tout est sauvé et Mariane épouse Valère.
            Pour résumer, il y a trois personnes qui sont hypocrites : Madame Orgon parce qu’elle parle des défauts de tout le monde mais elle ne fait rien pour corriger les siens. L’autre hypocrite est bien sûr Tartuffe. Tartuffe a toutes les qualités d’un hypocrite.  Il fait semble d’être très bon de caractère mais en fait il n’a pas du tout de bonnes qualités. Son seul but est de vivre une vie facile en se servant de la bonté des autres. Bien que Molière ait fait du personnage de Tartuffe un hypocrite il l’a aussi rendu humain. Il veut les choses que tout le monde veut et il a toutes les impulsions d’une vraie personne. Aussi, il aime Elmire, alors on peut ressentir de la sympathie envers lui parce qu’il a des sentiments comme une personne régulière.
Le troisième hypocrite est Molière lui-même. Tartuffe a été écrit en 1664, en France. En ce temps-là, le succès ou l’échec des pièces de théâtre dépendaient d’un seul mot du roi. Alors, même si le thème de sa pièce est contre l’hypocrisie, Molière ne l’a pas écrit comme il voulait : au lieu de finir la pièce d’une bonne façon avec un dénouement intéressant et beau, il a fini la pièce avec deus ex machina pour faire plaisir au roi. Dans sa pièce le roi sait tout et il est très gentil. Molière a espéré qu’à cause de cela, le roi aimerait sa pièce. C’est donc de cette façon-là que Molière a imité le pire personnage de cette pièce et a essayé de « tartuffier » le roi. Et en fait, le roi a aimé cette pièce, c’est le public qui s’est mis en colère.
Quand la pièce a débuté les gens ne l’aimaient pas parce qu’ils pensaient que Molière se moquait des règles de la religion (Tartuffe ou l’imposteur). À cette époque-là, La Gazette a publié un article qui a cité le roi, Louis XIV disant que la pièce était : « absolument injurieuse à la religion et capable de produire de dangereux effets ». Mais en fait, le roi aimait la pièce.  C’était seulement son extrême délicatesse pour les choses de la religion qui lui a fait interdire la pièce. Qui plus est, il a vu que la pièce comportait à la fois des aspects liés au vice et à la vertu et il ne voulait pas que le public les mélange (Colline 33). Et probablement, parce que les publics religieux n’étaient pas toujours complètement dévots eux-mêmes, ils ont détesté la pièce parce qu’ils pensaient qu’elle se moquait d’eux. Mais en fait, elle ne se moquait pas d’hommes du peuple ; Molière savait que tout le monde est un peu hypocrite ce qui est naturel et ne peut pas être évité. Non, ce dont Molière se moquait était les grands hypocrites, les hypocrites qui font les choses mal et qui trahissent les bons hommes. Molière ne se souciait pas du rapport entre un homme et son dieu, mais son sujet principal était le rapport entre un homme et un autre homme (Mander 89). Le but de Molière était donc de montrer l’hypocrisie, il n’essayait pas d’insulter les défauts qui exigent avec la religion, et même si d’abord la pièce a été défendue, à la fin, après cinq ans, le roi l’a laissé jouer.  Mais ce qui est amusant avec cette pièce est que le but de Molière était de montrer l’hypocrisie comme un mauvais trait, mais qu’il a dû devenir hypocrite lui-même pour que cette pièce réussisse. Donc, ce qu’il a vraiment montré au public était qu’être hypocrite n’est pas toujours mauvais ; que cela dépend complètement des buts de l’hypocrite et s’ils sont nobles ou pas.






Citations

Bradby, David, et Andrew Calder. The Cambridge Companion of Molière. New York : Cambridge University Press, 2006.
Collinet, Jean-Pierre. Lestures de Molière. Paris, : Librairie Armand Colin, 1974.
Howarth, W.D. Molière a Playwright and His Audience. Great Britain : Cambridge University Press, 1982.
Jean Baptiste de Poquelin. 1927. Theatredatabase. 4 Mars 2009 <http://www.theatredatabase.com/17th_century/moliere_001.html>
Mander, Gertrud. Molière. Trans. Peters, Diana Stone. New York : Frederick Ungar Publishing Co., 1973.
Molière. Imagi-Nation. 4 Mars 2009 <http://www.imagi‑nation.com/moonstruck/clsc35.html>
Molière. Le Tartuffe. Larousse collection fondée par Guirard. Larousse, 2006.
Tartuffe ou l’imposteur. 4 Mars 2009. Wikipédia. 4 Mars 2009 <http://fr.wikipedia.org/wiki/Tartuffe_ou_l%27Imposteur>
Tout Molière. toutmolière. 4 Mars 2009. <http://www.toutmoliere.net/index.html>
Yahoo! Cliff Notes. 2000-2005. Yahoo! Education. 4 Mars 2009 <http://education.yahoo.com/homework_help/cliffsnotes/tartuffe/17.html>



L’effet des vœux des parents (La Détresse et l'Enchantement de Gabrielle Roy)



La Détresse et l’Enchantement est un livre autobiographique de Gabrielle Roy. En rencontrant ses expériences enfantines, Roy montre au lecteur les effets de l’infériorité, des préjugés, et du malheur des aïeux et leurs déplacements constants dans le but de trouver une meilleure vie. Mais, ironiquement ce n’est pas le monde extérieur qui a le plus grand effet sur Gabriel ; on ne peut pas nier que la pression la plus forte sur elle est celle de sa famille.
Les parents veulent toujours que leurs enfants soient heureux, et les parents de Gabrielle ne sont pas des exceptions. C’est admirable pour les parents de vouloir le mieux pour les enfants, mais comme le montre Roy, il y a toujours des conséquences. Les pauvres enfants doivent lutter contres les sentiments d’infériorité et d’incertitude qui viennent des parents qui cherchent toujours une meilleure vie.
Un des grands thèmes de La Détresse et l’Enchantement la pression qu’elle ressent  de devoir essayer de venger la vie dure de ses parents : « Ce serait à moi, l’esprit agile, la tête pas encore toute cassée par de constants calculs, de me mettre à apprendre l’anglais, afin de nous venger tous » (15). Elle se mis à ses études : « Alors je lui annonçai qu’à l’école, dès lors, je serais toujours la première de ma classe… » (37). Et elle fait tout à cause de ses parents, de leur vie difficile et pauvre, parce qu’elle se sent obligée de réaliser leur désir pour elle d’avoir une vie meilleure  que la leur. Elle veut quitter Saint Boniface et comme le dit Desruisseaux-Talbot dans son article : « Ce désir de quitter sa ville et ses proches est présenté à maintes reprises par la narratrice comme la conséquence de son désir de venger les siens de leur vie de misère. »
Elle s’applique à ses études pour sa mère et son père et elle réussit à être la première de la classe : « […] je finissais parmi les premières de ma classe. Cette nouvelle, [qui] eût tant réconforté les derniers jours de mon vieux père […] » (102). On peut voir dans l’histoire que ce sont les influences de ses parents qui l’ont poussée à s’enterrer dans les études ; elle sent toujours la douleur de sa grande ligne d’ancêtres maltraités et elle pense toujours aux vœux de ses parents: « C’est pourtant ce que tu as voulu pour moi toute ta vie, que je m’en aille faire la classe » (107). Selon Desruisseaux-Talbot : « La jeune Franco-Manitobaine qui nous est peinte dans La Détresse et l’Enchantement est tenaillée, en effet, par un ardent désir d’élévation et par une ambition dévorante. » Cette obsession qui vient de tous ses ancêtres, mais surtout du ses parents, la consomme.
On ne peut pas nier que sa mère l’aime énormément :
Je ne comprenais vraiment rien à maman, à certaines heures. La femme la plus fière, qui passait des nuits à coudre pour ses filles des robes aussi belles que celles des filles des notables le plus riches de la bille, qui trouvait Dieu sait où l’argent de nos leçons de piano, la femme la plus stoïque aussi que jamais je n’ai entendu avouer une douleur physique, ni même, plus tard, le terrible mal de la solitude, dès qu’étaient mis en cause la santé, le bien-être, l’avenir de ses enfants, elle aurait pu se faire mendiante aux coins des rues.  (21)
Et elle dit elle-même qu’elle pense « que ce doit être le pire chagrin au monde que de savoir ses enfants malheureux » (136).  Mais la mère voudrait que ses enfants aient des vies riches et faciles, et son amour encourage Gabrielle à être complètement fidèle à sa mère. Sa fidélité lui fait faire n’importe quoi pour rendre sa mère fière.
Et, en fait, la mère de Gabrielle est vraiment fière de sa fille cadette. On peut voir sa fierté, de manière très évidente quand elle réagit aux médailles que Gabrielle reçoit : « […] elle était éblouie par mon tiroir plein de grosses médailles, et je la soupçonne de l’avoir souvent ouvert quand elle était seule pour les admirer à son aise » (69). Mais en même temps que la mère encourage Gabrielle à ‘venger’ sa famille, elle transmet un message opposé. Comme Gabrielle est la cadette et qu’elle est une des dernières filles à rester chez sa mère, la mère a l’instinct de garder Gabrielle chez elle. Celui, et les avis de ses sœurs qu’elle doit rester avec sa mère, crée un autre malheur chez Gabrielle, l’incertitude. Un bon exemple de cette dualité est la réaction de sa mère quand Gabrielle lui annonce qu’elle a reçu son premier poste :
 Elle finit par venir s’asseoir à la grande table où elle joignit les mains et regarda devant elle, avec des yeux qui ne pouvaient y croire, l’inévitable douleur qu’elle s’était elle-même préparée. Et moi, la voyant triste alors que j’avais espéré lui faire plaisir […]. (107)
Gabrielle souffre non seulement du besoin de satisfaire sa mère, mais aussi de l’angoisse interne qui provient de ne pas savoir la vraie terre natale de sa famille. Ses grands-parents étaient très pauvres et à cause de ceci ils ont immigré au Canada. Mais ils ne se sont pas vraiment installés parce qu’ils cherchaient toujours une meilleure vie pour leurs enfants.
Ce manque de patrie lui cause beaucoup de détresse. Elle se demande où elle va finir : « […] il me sembla que nous prenions place dans l’interminable exode. Jusqu’où irions-nous donc à la fin des fins ? » (30).
À cause du déménagement de ses parents, elle se sent toujours chez elle comme un étrangère inférieure aux enfants anglophones : « Quand donc ai-je pris conscience pour la première fois que j’étais, dans mon pays, d’une espèce destinée à être traitée en inférieure ? » (11). En essayant de créer une vie plus facile pour Gabrielle, ses parents ont déménagé au Manitoba, mais Gabrielle y est étrangère, et elle a besoin de travailler plus dur pour réussir : « Les minorités ont ceci de tragique, elles doivent être supérieures … ou disparaître… » (85). Et le sentiment d’infériorité ne vint pas seulement de Gabrielle elle-même mais aussi des autres, les Canadiens anglophones et aussi les Français. Ce sentiment de supériorité des Français envers les Canadiens français existe encore aujourd’hui selon l’article de Bon qui avoue : «  J’ai fini par comprendre qu’il n’est pas bon d’évoquer Gabrielle Roy devant mes étudiants – si je parle d’elle lors d’un cours sur Sarraute ou Michaux ou Ponge, contemporains de Gabrielle Roy […], ils ont un sourire condescendant. »  Elle est vue donc comme inférieure au Canada et en France. Malgré les efforts de ses aïeux, il y a nulle part où elle est vue comme une égale. La seule conséquence de leur cherche à Gabrielle est d’ajouter plus d’incertitude à sa vie parce qu’elle n’a pas de patrie.
C’est ainsi qu’elle illustre dans son livre que ce n’est pas toujours bon trop de chercher trop une vie meilleure, et que cela peut vraiment stresser les enfants. En fait, c’est si difficile pour Gabrielle qu’elle commence à essayer de tout quitter : « C’est en effet dans la littérature que Gabrielle Roy aura toute sa vie cherché à se sauver elle-même, en échappant à son milieu familial et social. Mais cet arrachement, cette rupture ne vont pas sans une profonde douleur, sans une immense culpabilité » (Lepage). Gabrielle doit vivre avec ce sentiment de culpabilité, une autre conséquence malsaine.
On voit vraiment son sentiment de culpabilité et son désir de quitter la douleur de sa famille quand elle part finalement pour l’Europe : « je ne partais pas pour la venger, comme j’avais tellement aimé le croire, mais, mon Dieu, n’était-ce pas plutôt pour la perdre enfin de vue ? Elle et nos malheurs pressés autour d’elle, sous sa garde ! » (242) et plus tard : « Est-ce que je n’ai pas lu alors dans mon cœur le désir que j’avais peut-être toujours eu de m’échapper, de rompre avec la chaîne, avec mon pauvre peuple dépossédé ? Qui de nous ne l’a un jour souhaité ? Une si difficile fidélité ! » (243).
Gabrielle illustre les effets que l’amour parental peut avoir sur les enfants. Elle montre que quand on essaye trop d’améliorer la vie des enfants, ça peut mettre beaucoup de stresse sur les mêmes enfants qu’on essaye de rendre heureux. Et aussi, même si quelquefois c’est la meilleure décision de déménager dans un pays plus riche où on sera plus d’une minorité, ça peut aussi donner aux enfants le sentiment de ne pas avoir de patrie, et ça peut créer beaucoup d’agitation pour l’enfant en luttant pour découvrir où il appartient.
Le livre La Détresse et l’Enchantement de Gabrielle Roy est vraiment un témoignage des difficultés de la vie des enfants de parents immigrés et pauvres. C’est clair qu’elle a beaucoup souffrir aux mains de ses parents affectueux. Les attentes, le dépaysement, et les vœux des parents peuvent vraiment faire du mal aux enfants.


Les œuvres citées
Bon, Francois. "écrire sans roman : Gabrielle Roy." Le tiers livre. 24 Decembre 2009. 16 Mai 2011. <http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1989>
Desruisseaux-Talbot, Amélie. "Le dernier soufflé autobiographique : J.-J. Rousseau et Gabrielle Roy." Encyclopédie Thématique [En Ligne]. 7 Mai 2011. <http://agora.qc.ca/thematiques/rousseau.nsf/SectionsDeTheses/Le_dernier_souffle_autobiographique___J-J_Rousseau_et_Gabrielle_Roy_La_Detresse_et_
lEnchantement_ou_la_vie_agrandie_DE_291>.
Lepage, Yvan G., «Gabrielle Roy : remords et confession», @nalyses [En ligne], Comptes rendus, Québec, 8 Mai 2011. Mis à jour le : 11/01/2008,  <http://www.revue-analyses.org/index.php?id=703>.
Roy, Gabrielle. La Détresse et l’Énchantement. 3e. Canada: Bibliothèque nationale du Québec, 1996.

La vie secrète de Nina Bouraoui (Garçon Manqué)



Le livre Garçon manqué est un témoignage de la vie clandestine de Nina Bouraoui et comment elle a trouvé son bonheur. A cause de ses deux origines, à France et l’Algérie, elle est grandie très désorientée, sans vraiment connaître son rôle dans la vie. Et à cause de son incertitude, elle se cache du monde.
Comme dit le premier article, le livre est une « exploration de ses origines et surtout ses difficultés à trouver sa place, son identité métissée tant de nationalité (française ou algérienne) qu’individuelle (garçon ou fille ?) ». Tout au commencement du livre il y a ce thème de l’incertitude. Elle pense répétitivement à ses origines, et à sa incapacité de appartenir au monde : « Ici nous ne sommes rien. De mère française. De père algérien » (8). Cette idée d’un manque d’identité normal cause à Nina beaucoup de difficulté pendant la première partie du livre.
Selon Meslet, Bouraoui écrit sur les « contours d’une enfance marqué par un profond sentiment d’insécurité ».  Nina pense qu’elle n’est pas comme les autres et à cause de cela, elle se cache du monde. Elle se cache des gens qui demandent toujours qu’elle ait une identité fixe : « Je construis un mur contre les autres. Les autres. Leurs lèvres. Leurs yeux qui cherchent sur mon corps une trace de ma mère, un signe de mon père » (19).
Sa vie algérienne est infestée avec tant de secrets ; le secret gardé par Nina et Amine de la tentative de suicide de Nina (Bouraoui, 29), le secret de son obsession avec son oncle (31), et son plus grand secret, sa deuxième identité en tant que garçon. Pour elle, c’est son ami, Amine, qui représente son côté masculin: « Amine reste avec moi. Toujours. Il garde le secret. Il est le secret » (9). Elle veut être un garçon pour mieux se cacher du monde : « Ma vie est un secret. Moi seule sais mon désir, ici, en Algérie. Je veux être un homme. Et je sais pourquoi. C’est ma seule certitude. C’est ma vérité. Être un homme en Algérie c’est devenir invisible. Je quitterai mon corps. Je quitterai mon visage » (37).
La première partie du livre montre sa vie en Algérie, plein de secrets et son identité cachée. Mais tout cela change quand elle va en France pour vivre avec ses grands-parents pendant l’été. Ses vieux secrets n’ont plus d’importance et tout à coup elle a un nouveau secret, son ancienne vie algérienne : « Ici je ne parle pas de l’Algérie. À personne » (169). En plus, elle change son comportement, elle cache les traits de garçon qu’elle a créé pour elle-même en Algérie : « Dans cet été français je cache profondément Ahmed. Je ne réponds pas aux voix qui disent : petit, jeune homme, monsieur-dame » (179).
Elle est devenue une autre personne mais elle n’a pas vraiment changée. Elle ment toujours sur son identité : « J’ai toujours eu l’impression d’avoir un secret. D’avoir une double vie » (157). Elle continue de se cacher et elle continue de se sentir comme séparée des autres : « Je me sens souvent seule » (156). Elle ne s’est pas trouvée, elle a simplement échangé une vie de mensonges pour une autre, en France, comme elle dit : « L’important c’est cette volonté de cacher. De dissimuler. De se transformer. De se fuir. D’être hors la loi. Et hors de soi » (180). Nina ne trouve  le bonheur ni en France ni en Algérie parce qu’elle doit cacher une partie d’elle-même. En Algérie elle ne peut pas être française et en France elle ne peut pas être algérienne, et c’est pour cela qu’elle ne peut pas vraiment trouver son identité.
Selon Meslet : « Les relations entre la France et l’Algérie sont elles aussi au cœur du récit et nourrissent en partie la réflexion de l’auteur sur le sens à donner à son propre sentiment d’exclusion », et c’est quand elle arrive à Rome qu’elle a, pour la première fois, la liberté d’oublier ses relations et cet exclusion. À Rome elle n’est pas obligée d’être algérienne, elle n’est pas obligée d’être française, et par conséquent elle a finalement l’opportunité d’être elle-même : « Parmi ces hommes. Parmi ces femmes. Je n’étais plus française. Je n’étais plus algérienne. Je n’étais même plus la fille de ma mère. J’étais moi. Avec mon corps » (184).
Quand elle a l’occasion d’être vraiment elle-même, de ne plus vivre pour répondre aux attentes des autres, elle trouve le bonheur : « Je suis devenue heureuse  à Rome. […] Je venais de moi et moi seule. […] Mon corps se détachait de tout. Il n’avait plus rien de la France. Plus rien de l’Algérie. Il avait cette joie simple d’être en vie » (185).
Le livre Garçon manqué  est un témoignage de sa vie secrète. Elle s’est cachée pendant toute son enfance et elle n’a pas trouvé le bonheur jusqu’à ce qu’elle a apprenne à se montrer au monde. Dans ce livre elle révèle tous ses secrets d’enfance  parce qu’elle a trouvé son identité et elle n’a plus besoin de se cacher.

Les œuvres cités
Bouraoui, Nina. Garçon manqué. Paris: Le Livre de Poche, 2000.

« Garçon manqué de Nina Bouraoui: La double vie de Nina Bouraoui entre l'Algérie et la France, les filles et les garçons ». Buzz...Littéraire. L'express.fr, 9 mars 2006. 12 avril 2011. <http://www.buzz-litteraire.com>.

Meslet, Sandrine. « Une trilogie intime : de l’exploration à la réconciliation ». La plume francophone. 18 janvier 2009. 12 avril 2011. <http://la-plume-francophone.over-blog.com>.








                  

La Mauvaise Foi de Sartre (La Nausée de Jean-Paul Sartre)



Le roman La Nausée par Jean-Paul Sartre s’agit d’un homme qui est infesté par la nausée.  C’est quand il commence à se questionner sur son existence que la nausée commence et elle continue jusqu’à qu’il trouve une réponse qui le satisfait. L’histoire de la nausée de Roquentin c’est, en fait, une histoire de sa mauvaise foi et comment la réalisation de sa mauvaise foi créée la nausée. Sartre utilise le personnage de Roquentin pour illustrer le fait qu’on ne peut pas éviter la mauvaise foi à long terme.
La mauvaise foi est l’idée de Sartre que tout le monde ment à soi-même. Sartre a dit qu’il y a trop de choix dans la vie et qu’ils créent trop de responsabilités pour un homme de vivre confortablement. Pour rendre sa vie plus supportable, l’homme se ment en disant qu’il n’a pas le choix pour le plupart de ses décisions.
            L’exemple que Sartre utilise c’est l’exemple d’un professeur. Il peut choisir quel livre il va enseigner à ses étudiants mais cela n’est pas vraiment une décision importante. Sans le savoir, il prend une décision importante quand chaque jour il continue à être un professeur. C’est pour ne pas penser à cette décision la et à toutes les décisions qui s’agissent de changer sa place dans la société qu’il vit avec la mauvaise foi. C’est seulement quand il pense à chaque décision comme un choix qu’il doit faire et chaque répercussion comme sa responsabilité qu’il vit avec la bonne foi. Mais accepter toutes les responsabilités pour ses actions lui causerait beaucoup d’anxiété.   
Selon Sartre, il y a deux moyens pour éviter les responsabilités de ses actions. On peut se croire un être-en-soi ou on peut se comporter comme un être-pour-autrui. Se croire un être-en-soi veut dire que quelqu’un croit être un objet, les choses peuvent l’affecter mais il n’a pas de contrôle sur ses actes parce qu’il est juste un objet.
L’autre mensonge qu’on peut dire a soi-même c’est de se croire un être-pour-autrui qui consiste « en pratique à s'identifier à un rôle psychologique ou social, à une image empruntée au regard des autres, de telle sorte que ce rôle et cette image vont bientôt fonctionner comme une “ essence “ qui déterminerait de part en part nos attitudes (Ferry 91). » S’il fait seulement les actes qui accomplissent son rôle dans la société il ne faut pas qu’il prenne la responsabilité.
Dans son article « The Philosophy of Sartre » Mary Warnock a dit : « Bad Faith is an attempt to escape from the anguish which men suffer when they are brought face to face with their own freedom (52). » C’est-à-dire on ne peut pas connaitre sa liberté totalement sans sentir une espèce de malaise comme la nausée.
Au commencement de La Nausée, Roquentin s’associe aux objets. Il ne parle pas aux autres et il commence à se voir lui-même comme un objet. « …Il y a là un nez, des yeux, une bouche, mais tout ça n’a pas de sens, ni même d’expression humaine (34). » C’est là où Sartre introduit l’idée qu’il y a un aspect d’un être-en-soi dans tout le monde, le corps physique. C’est quand on embrasse cette identité d’objet et qu’on l’utilise pour éviter les choix qu’on incarne l’idée de la mauvaise foi.
Après Roquentin abandonne sa quête de vivre confortablement dans la mauvaise foi en vivant comme un objet, il commence à chercher son rôle dans la société pour vivre comme un être-pour-autrui. Mais, il visite la salle des portraits des hommes importants de Bouville et il voit que chacun des gens dans les portraits avaient un rôle dans la société mais il pense : « Je n’étais pas un grand-père, ni un père, ni même un mari. Je ne votais pas, c’était à peine si je payais quelques impôts… (127). » Et il trouve qu’il n’a pas de rôle dans la société pour assurer qu’il fait ce qu’il faut et qu’il n’a pas de responsabilité.
Pendant qu’il essaye de se mentir et de vivre aisément dans la mauvaise foi, il expérience beaucoup de la nausée, la conséquence de savoir qu’on a trop de choix dans la vie. Il se rend compte qu’il est de trop et qu’il a le choix de ne plus exister. Mais il continue d’essayer d’empêcher sa nausée.
            Selon l’idée de la mauvaise foi inventée par Sartre, Roquentin vit dans la bonne foi tout au long du roman. Ou, si ça n’est pas exactement la bonne foi, au moins il essaye de trouver la bonne foi et c’est celui qui cause ces occurrences de la nausée.  Dans l’article « Good and Bad Faith » Joseph Catalano dit : « …our good faith is only a fleeting realization that we cannot escape bad faith itself (81). » Et Roquentin fait un exemple extraordinaire de cette idée.
            Il vit dans un état nauséeux entre la mauvaise et la bonne foi. Mais, à la fin du roman, il décide de changer son rôle dans la société, un acte qui est exactement l’idée de la bonne foi. On a toujours l’opportunité de choisir un nouveau chemin et il faut qu’on pense toujours à cette option là et aussi à toutes les autres options que la vie offre. Et, au moment où il choisit son nouveau rôle dans la société, il choisit aussi de vivre dans la mauvaise foi et d’agir comme son rôle le lui demande. Et ça illustre le fait que la mauvaise foi est inévitable, parce qu’au moment où on choisit de changer de rôle, on accepte un autre rôle à suivre dans la mauvaise foi.

Citations :
Catalano, Joseph. "Good and Bad Faith: Weak and Strong Notions"
Ferry , Luc. "La philosophie de Sartre". Le point 14/01/00: 91.
Sartre, Jean-Paul. La Nausée. Gallimards, 1938.
Warnock, Mary. "The Philosophy of Sartre,".


La réalité d’un innocent (Le Gone du Chaâba d'Azouz Begag)


La réalité d’un innocent
Le Gone du Chaâba est un livre qui propose un grand nombre de thèmes. Mais il y en a un qui domine tous les thèmes : celui de l’innocence enfantine. Même si l’auteur, Azouz Begag, était adulte quand il a écrit ce livre, il a choisi d’écrire du point de vue d’un enfant pour montrer l’innocence et la naïveté des jeunes et les difficultés de grandir.  L’innocence d’Azouz n’est pas toujours évidente parce que Azouz lui-même ne peut pas la voir, donc c’est au lecteur de trouver les exemples où il révèle son innocence et de découvrir aussi les indices qu’Azouz ne restera pas toujours un enfant.
Les enfants ne peuvent voir qu’une petite partie du monde. Ils sont très égocentriques, et c’est à cause de cet égocentrisme que tout dans cette histoire est ce qui se passe avec Azouz et seulement les évènements qu’il a remarqués. A cause de cela, le lecteur ne peut pas croire tout ce qu’il lit dans ce livre. C’est une vraie histoire mais elle est colorée par les yeux d’un enfant.
En premier, il y a beaucoup de choses qu’Azouz ne comprend pas, ce qui fait qu’elles ne peuvent pas être montrées dans l’histoire. Les choses comme la sexualité sont encore un mystère aux yeux de ces enfants donc les choses liées au sexe sont montrées avec une teinte de mystère et engendrent la curiosité. Par exemple, quand une des femmes avait le sexe exposée pendant une bagarre au Chaâba, Azouz la regarde : « J’ai trouvé cette cérémonie étrange. Mais l’actrice, en croisant des yeux mon regard explorateur, a caché son jeu. J’ai rougi sans savoir pourquoi » (10). Il ne sait pas pourquoi il a rougi mais il a rougi quand même ce qui montre qu’il commence a grandir mais il reste encore ignorant de la vie des adultes.
Il y a en plus la scène où Azouz montre le boucher aux policiers : « je sais où c’est. C’est mon oncle qui fait le boucher. Il tue les moutons derrière les baraques au fond du jardin » (120). Il n’a pas pensé que peut-être il fallait qu’il mente aux policiers pour protéger sa famille. Il n’a pas pensé que les policiers ne sont peut-être pas des héros dans son histoire. Au lieu de cela, Azouz a eu complètement confiance en eux et comme un vrai innocent, il a tout dit.
Un autre aspect de son innocence est qu’il ne comprend pas que les autres ont des habitudes qu’il n’a jamais vues au Chaâba. Il faut souligner le fait qu’il est resté toute sa vie au Chaâba sans beaucoup de contacts avec les étrangers. Et c’est pour cela qu’il pense que tout le monde vit comme lui. Le problème surgit quand son maître demande : « Que faut-il pour se laver ? » (94) et il répond : « on a besoin d’un chritte et d’une kaissa ! » (95). Il ne pense pas qu’il y a des gens qui se lavent différemment où en fait des gens qui n’ont jamais entendu les mots « chritte » et « kaissa. » 
Il est manifeste que dans ce livre il ne montre pas la vie de tous les immigrés mais plutôt la vie d’un enfant immigré. L’auteur montre Azouz allant à l’école, et jouant avec ses amis, mais on ne voit pas ce que sa mère fait quand il n’est pas là, ou ce que son père fait au travail. Begag décrit Azouz travaillant au marché mais il ne montre pas le travail des immigrés. Les choses qui ne concernent pas Azouz ne sont pas dans cette histoire parce que celle-ci montre seulement les choses qu’Azouz pense ou fait lui-même. Et parce qu’Azouz est un petit garçon, une grande partie de la vie des immigrés reste cachée.
L’innocence enfantine est également révélée par les émotions et les peurs que ressent Azouz. Pour illustrer ceci, il y a la scène où il essaye de tuer un oiseau : «Mes mains tremblent lorsque je soulève le tamis et, dans un bruissement d’ailes qui me fait frissonner tout le corps, la victime réussit à se dégager de sa prison et s’en va rejoindre le royaume des cieux en nous narguant » (35). Il essaye d’être comme les adultes qui chassent pour manger, mais, à cause de son âge, la peur l’empêche encore de faire des choses adultes.
            On ne peut pas nier qu’Azouz a beaucoup à apprendre. Surtout, ce que veut dire « être Arabe. »  Il agit de manière enfantine et naïve, et sa réaction quand les autres l’accusent de ne pas être arabe le prouve : « T’es pas un Arabe ! T’es un Français ! Faux frère ! Fayot ! Mais je suis un Arabe et je peux le prouver : j’ai le bout coupé comme eux, depuis trois mois maintenant. C’est déjà pas facile de devenir arabe, et voilà qu’a présent on me soupçonne d’être infidèle » (103). Azouz ne comprend pas qu’il faut avoir plus que le bout coupé pour être arabe. Il ne comprend pas que pour les autres c’est une confrérie et il les a déçus en essayant d’être plus français.
De même, les réponses d’Azouz sont vraiment celles d’un enfant. Quand sa mère pleure parce que la vie au Chaâba est trop difficile et qu’Azouz l’agace pour déménager, il dit des choses vraiment naïves pour la consoler : «  Excuse-moi, Emma. Je ne veux plus déménager. Je te jure que je ne pleurerai plus jamais de la vie » (145). Il croit fortement qu’il peut l’aider en faisant des promesses, parce qu’il ne peut pas comprendre que les douleurs d’un adulte peuvent être plus profondes que ses propres douleurs qui peuvent être apaisées par les mots.
Ajoutons à cela, qu’il y a une différence fondamentale entre comment les enfants réagissent aux événements dans leur vie et comment les adultes réagissent aux mêmes choses. Pour illustrer ceci, il y a la réaction d’Azouz quand son maître le voit vendre les fleurs au marché. Azouz a honte parce qu’il pense qu’on ne doit pas vendre les fleurs qu’on trouve dans la forêt et veut se plier aux mêmes principes qu’il a appris à l’école. Mais, contrairement à ses attentes, son maître le plaint parce que d’un point de vue adulte, les enfants ne doivent pas travailler pour se débrouiller (71-72).
Tout cela montre comment un enfant voit la vie et plus spécifiquement comment un enfant d’immigré se débrouilles en France. La vérité est que l’auteur a choisi d’écrire cette histoire d’un point de vue enfantin pour montrer l’histoire comme il l’a vécue quand il était jeune. C’est comme cela que les lecteurs peuvent vraiment faire l’expérience du goût de la vie comme il l’a vécue.  Il est vrai sans aucun doute que l’histoire est celle d’une innocence enfantine.
Mais, en fait tout au long de l’histoire, Azouz doit grandir et il fait des choses qui ne sont pas typiques d’un enfant. La scène où la mère de Nasser lui demande de tricher pour son fils et où il répond « non » montre qu’il a mûrit parce qu’à ce moment-là il pense par lui-même et il ne fait pas quelque chose seulement parce qu’un adulte le lui dit. Il commence à réfléchir sur les principes et décide par lui-même ce qui est bon et ce qui ne l’est pas (74).
Les évènements au Chaâba forcent Azouz à mûrir. Il y a la violence, entre les femmes et aussi envers les enfants. Hacène, l’ami d’Azouz, est battu par son père et Azouz essaye de l’aider et de le consoler comme un vrai ami mais le père le bat en dépits de ses efforts et Hacène le dit à Azouz : « D’abord, il m’a tapé avec la ceinture, et pis après il m’a attaché les mains derrière le dos et je suis resté toute la nuit comme ça par terre » (89). Aussi, il y a les méchancetés des autres enfants quand il arrive à être deuxième de la classe et qu’ils l’accusent de ne pas être Arabe. Ajoutez à tout cela les injustices des policiers envers les immigrés et le fait qu’Azouz doit habiter au Chaâba quand ses amis habitent dans les grands immeubles. Et il est manifeste qu’Azouz ne peut pas toujours rester un enfant.
Même si son père le traite comme un enfant, il met aussi un grand poids sur les épaules d’Azouz. Le père veut qu’Azouz réussisse parce qu’il ne pouvait pas le faire lui-même alors il l’a toujours poussée à étudier et à réussir à l’école. Cela a obligé Azouz à être mûr parce qu’il est le seul espoir de son père, il ne veut pas le décevoir. Azouz est obligé de réussir ses études et d’être plus responsable avec ses devoirs que son frère.
Un autre aspect de l’innocence d’Azouz est l’innocence des Arabes. Les immigrés croient que le système scolaire est la solution à tous leurs problèmes. Ils croient que leurs enfants peuvent réussir en France seulement en réussissant à l’école. Cette confiance naïve dans le système éducatif français a été inculquée à Azouz, c’est pour ça qu’il a essayé d’être premier en classe et de réussir à l’école.
Il y a beaucoup d’exemples dans le texte d’évènements qui révèlent l’innocence d’Azouz et aussi les exemples qui montrent qu’Azouz est peut-être plus mûr que son âge. L’histoire du Gone du Chaâba est vraiment une histoire sur l’évolution d’un enfant immigré et c’est pourquoi il y a des exemples des deux mentalités. Azouz grandit physiquement et mentalement, et en grandissant il a deux personnalités qui se luttes ; son enfance qui reste encore et l’adulte mûre qu’il devient. Begag a vraiment capturé la vie d’un enfant et les obstacles qu’il doit surmonter pour devenir un adulte.


Les effets de la violence sur les enfants (Ils disent que je suis une beurette de Soraya Nini)


Les effets de la violence sur les enfants
La violence est un grand thème dans Ils disent que je suis une beurette de Soraya Nini. En fait, la violence est un grand thème dans la vie des immigrés et c’est pour cela qu’on la retrouve dans tous les livres des immigrés. Il y a beaucoup d’aspects de la violence mais l’aspect le plus intéressant est les conséquences de la violence des parents sur les enfants immigrés. La violence a un profond impact sur le développement des enfants. On peut trouver des exemples de ces trois conséquences mises en avant dans le livre; elle peut créer des enfants qui grandissent comme leurs parents, violents contre leurs propres enfants, ou elle peut créer des enfants qui grandissent en détestant la violence, mais elle peut aussi empêcher les enfants de s’intégrer.
Les femmes et les hommes montrent la violence à leurs enfants. Les femmes se soumettent à la violence selon Yamina Benguigui parce qu’elles « préfèrent se sacrifier et garder le silence plutôt que jeter l’opprobre sur leur foyer en allant dénoncer un mari violent qui est aussi, ne l’oublions pas, souvent un « papa » avec toutes les conséquences que cela peut entraîner pour l’ensemble de la famille » (1). Mais elles ne pensent pas que la violence qu’elles pardonnent peut avoir un grand impact sur la vie de leurs enfants. Les hommes sont devenus violents pour beaucoup de raisons, selon Benguigui «  …ces hommes diminués socialement jusqu’à être des sous-hommes ont utilisé la violence sur leurs femmes comme un moyen de communication pour affirmer ‘leur’ autorité bafouée » (1). Ainsi, les deux plus grandes influences dans la vie d’un enfant ne lui montrent que la vie imprégnée de violence.
Le Santé et Services sociaux dit que : « La recherche démontre que 50 % des hommes qui agressent fréquemment leur épouse ont également été agressés quand ils étaient jeunes » et ce fait est évident dans le comportement de Yacine dans Il disent que je suis une beurette quand il imite son père : « Il [Yacine] se déchaine sur Amel. Ma mère essaie de se mettre au milieu, mais sans trop insister » (69). En plus, son comportement n’est encouragé pas seulement par sa mère qui montre son accord en ne l’empêchant pas, mais aussi plus ouvertement par son père qui dit « Tu as bien fait, mon fils ! » (70). Cela est un parfait exemple de la cause de la propagation de la violence. Quand les parents encouragent leurs fils à être violents avec leurs sœurs cela apprend aux fils que la violence est la solution à leurs problèmes.
Même si les enfants sont plus disposés à être violents avec leurs propres enfants à cause de la violence de leurs parents, il y a aussi les enfants qui se rebellent contre la vie de leurs parents et détestent la violence. D’un coté Yacine suit les pas de son père, mais de l’autre, il y a Malik qui est plus gentil et calme et qui déteste la violence « Quant à toi Malik, tu es le seul à ne pas être pareil. Je sais que tu n’es pas d’accord avec tout ce qui se passe, mais je t’en ai voulu de ne pas être là pour me défendre » (116). Mais, comme Nini le dit, Malik ne protège pas ses sœurs de la violence. Il n’aime pas la violence et on peut être certain qu’il ne sera pas violent avec ses propres enfants, mais la même aversion à la violence l’empêche de se battre contre son frère pour la liberté de ses sœurs.
Nini a inclus les deux possibilités dans son livre. Les deux frères de Samia exemplifient les impacts que la violence peut avoir sur les enfants. Mais il y a encore une autre possibilité : un mélange des deux. Le personnage de Samia a un peu de chaque émotion elle déteste la violence contre elle et ses sœurs mais aussi elle imagine des choses violentes :
 « Je me mets à la fenêtre et regarde toutes ces tours pourries, ce jardin d’ordures, cette cité du désespoir. Là, je prends un immense plaisir à foutre le feu à toutes ces tours. Je commence par le supermarché, puis j’allume les mèches des tours les unes après les autres, sauf la mienne. C’est vraiment le délire. Tout est en flammes sous mes yeux et c’est moi qui ai allumé ce feu de joie » (186).
Elle déteste vivre avec toute cette violence et ironiquement elle voudrait pouvoir détruire sa cité : «  Je flippe complètement à l’idée de passer ces deux mois en vacance au Paradis. Je rêve du jour joyeux où j’aurai le courage de foutre une bombe dans ce Paradis merdique ! » (122).
Et la violence se révèle d’une autre manière: la mauvaise intégration des immigrants. En Effet, selon Laacher : « Pour les femmes de confession musulmane… la violence reste du domaine du privé, de l’intime, d’où l’invisibilité des souffrances endurées » (1). Cela cause une séparation entre les immigrées et les Français parce que les femmes immigrées sont toujours cachées du monde, soit physiquement, soit émotionnellement.  
Cette vie secrète a bien sûr un effet sur les mères mais c’est pire pour les filles. Les mères ont déjà leur mari et leurs enfants mais les filles n’ont personne. Elles doivent se cacher à cause de la menace du père et elles ne peuvent pas vraiment cultiver des amitiés et vivre une vie normale. On peut voir un exemple de cela dans Ils disent que je suis une beurette  quand Samia essaye d’avoir une vie comme les autres filles françaises, d’avoir des amies et un copain. Le copain qu’elle a la quitte : « avec toi, on ne peut jamais se voir dehors du lycée. C’est vrai, je le savais avant, mais maintenant j’ai du mal à accepter… Et puis des fois je te vois triste, ailleurs, et je ne sais pas ce que tu as. Tu ne dis jamais rien, on dirait que tout t’indiffère ! » (147). La menace de la violence de son père l’empêche d’avoir des amitiés et de trouver les connections nécessaire pour vraiment s’intégrer dans le monde français.
Et finalement, il y a l’affect sur l’image que l’enfant a de lui-même. Comme dit le Saveau en parlant du personnage d’Ahmed dans Inch’Allah dimanche : « Chaque scène est cependant révélatrice d’un être dont le moi relève de ce que Bell Hooks nomme ‘the divided self’, un moi qui réprime tout un pan de son être, un moi qui ne peut jamais être en harmonie avec lui-même, un moi qui est victime, tout comme la femme, quoique d’une manière tout autre, de la société patriarcale dans laquelle il vit, dans la mesure où il doit en assurer la pérennité, quelles qu’en soit la gêne et la douleur qu’il en éprouve » (1, 2). Et si la violence peut causer tellement d’agitation chez les immigrés qui sont plus âgées, on peut imaginer l’anxiété qu’elle cause chez les enfants qui n’ont pas vécu assez d’années pour développer une image d’eux-mêmes, un « moi ».
Chaque enfant réagit différemment, on ne peut pas exactement dire comment un enfant sera. Mais les personnages de Soraya Nini exhibent trois possibilités que l’on peut voir dans les enfants qui vivent avec la brutalité. On parle beaucoup des femmes battues et des enfants battus mais on ne pense pas beaucoup à ce que cela veut dire pour l’avenir des enfants. L’impact que les pères violents ont sur la vie des enfants reste pour toute la vie de l’enfant. Il peut créer une continuation des mêmes habitudes dans la famille d’un enfant, une répétition de la violence qui peut rester pendant plusieurs générations.  


Œuvres Citées
Benguigui, Yamina. Interview. Août, 2009.
« Effet de la violence sur les enfants. » Santé et services sociaux. Territoires du Nord-Ouest, 2 Juin 2009. Web. 1 Mars. 2010.
Laacher, Smaïn. Interview par Golding. 27 Avril, 2009.
Nini, Soraya. Ils disent que je suis une beurette. Fixot, 1993.
Saveau, Patrick. "Inch'Allah Dimanche ou une masculinité fragile."


Vercingétorix et Astérix



Vercingétorix a vraiment montré ce que veut dire avoir de la force et du courage. Il a unifié les Gaulois et s’est battu contre César quand il n’y avait personne d’autre pour les protéger contre les Romains. C’est grâce à ses actions et à ses efforts que les Français ont pris le premier pas vers l’unification. Les Français pensent à lui comme à un symbole et le commémorent dans le personnage d’Astérix, le héros de la bande dessinée Astérix et Obélix. Même s’il y a des différences entre les deux, et même s’il y a des choses ridicules et impossibles dans la bande dessinée, c’est vraiment un signe du respect et d’adoration pour Vercingétorix et son esprit gaulois, une vraie commémoration, même une exagération, de sa grandeur.
Vercingétorix a été ignoré, il n’était pas très connu pendant longtemps. L’une des rares preuves qui existe est les livres de Jules César, qui s’appelle De Belle Gallico, et comme le dit Vercingétorix par Harmand, « Le De Belle Gallico se présente de la façon suivante : sept livres, I-VII, dus à César à quelques passages près et narrant les années -58 à -52 » (67). C’est par ces livres qu’on a appris presque tout ce qu’on sait de Vercingétorix.  Un vrai héros Francais, Vercingétorix est un symbole de la force et de l’esprit gaulois où « of Gallic virtue and resolve » (Nationmaster).
En -58 Jules César a commencé à conquérir beaucoup de tribus gauloises, une tâche facile grâce à la division entre les tribus. C’est Vercingétorix qui a réussi à unifier les tribus pour vraiment faire une résistance contre César. En -52, quand Vercingétorix a commencé son armée, il a été rejeté par les nobles de la cité parce qu’il considérait « opposing Caesar too great a risk » (Vercingétorix). Mais Vercingétorix a trouvé des disciples parmi les gens pauvres et il a constitué son armée. Après quelques batailles avec César, Vercingétorix s’est rendu à Alesia quand il a été entouré par l’armée de César et il a été exécuté en prison après sa capture.
L’histoire de Vercingétorix n’était pas très longue mais elle a capté l’imagination du peuple avec son esprit. Il s’est battu contre un ennemi plus fort que lui-même avec force et attachement. C’est pour ses actes qu’il aura une place importante dans l’histoire de la France. Il représente la morale et les idées que les Français veulent avoir : courage, force, unification, résistance contre un ennemi plus fort, et héroïsme.
Les Français ont beaucoup de respect pour ce Gaulois courageux. La preuve est dans la bande dessinée Astérix. Une histoire d’un petit homme gaulois qui se bat encore avec l’armée de César. Les dessins animés et les bandes dessinées sont toujours utilisés pour apprendre aux gens les leçons de moralité et les idées intégrales à la culture. Astérix n’est pas une exception.
Le personnage d’Astérix est vraiment basé sur l’homme Vercingétorix. « Le nom Vercingétorix  peut se traduire soit par « grand roi des guerriers », soit par « roi des grands guerriers ».  Ver correspond au latin super, cingeto  à l’irlandais cing (guerrier) et rix au latin rex, à l’irlandais ri (roi) » (Facon 100). Astérix est le seul dans la bande dessinée qui a le nom qui finit par « rix », qui veut dire « roi ». Le nom Astérix est venu du latin pour « petite étoile » (Asterix) un symbole qui attire l’attention  sur quelque chose d’important. C’est approprié parce que le personnage lui-même est destiné à attirer l’attention sur des aspects de son caractère et de sa bonne morale.
Pour introduire les gens aux idées il n’y a pas de meilleur moyen que d’inspirer leur imagination et de les attirer avec l’humour et l’aventure. Et c’est ce que la bande dessinée Astérix a fait. Ce n’est pas complètement basé sur l’histoire mais l’idée n’était pas d’enseigner l’histoire mais d’enseigner le courage, l’esprit et la résistance.
Dans la bande dessinée, Astérix est un petit homme qui se bat encore et encore contre César et l’armée de César. Même s’il est petit il gagne toujours contre César grâce à ses amis et ses potions magiques, qui le rendent très fort. Son ami, Obélix, en particulier, l’aide dans ses luttes. Obélix est très grand et un peu simple mais son obéissance et sa force ont sauvés Astérix plus d’une fois. Mais, même s’il n’est pas complètement basé sur l’histoire il y a encore beaucoup de similitudes avec l’histoire de Vercingétorix.
Par exemple, l’idée des potions magiques et des rites druidiques qu’on voit dans la bande dessinée et aussi dans le film Astérix et Obélix Contre César sont basés sur les druides qui ont été pratiqués pendant les années de César et Vercingétorix. Les potions magiques sont basées sur les médecines druidiques qui font «  appel à l’astrologie, à la psychothérapie, à la radiesthésie, à l’acupuncture, et aux thérapeutiques naturelles. Parmi ces dernières viennent en premier lieu la connaissance des propriétés des plantes et l’utilisation du magnétisme terrestre » (Facon 58) et les lieux des activités druides sont venus des lieux de culte ancien qui  « se situent non seulement dans les bois sacrés mais dans des enceintes appelées nemetons (temples) » (Facon 45).
Mais il y a aussi des différences entre les faits et la bande dessinée. La bande dessinée est vraiment ridicule et il y a beaucoup de choses qui sont vraiment impossibles. Par exemple, un homme qui se bat contre une armée entière, ou la magie de Panoramix. C’est vraiment le divertissement qui a rendu cette bande dessinée célèbre, ce qui est important parce que le message a eu la chance de trouver beaucoup de gens, jeunes et vieux.
Mais, pourquoi est-ce que les Français s’associent aux Gaulois et pas à César ? Rouvière dit que : « tout au long du XIXe siècle, le terme de « gaulois » devient synonyme de « peuple », de « citoyen », par opposition à « noble », à « aristocrate », à « privilégié » (Rouvère 128) et que la « conception moderne de la liberté individuelle est à n’en pas douter une valeur essentielle défendue par les Gaulois » (18). Ce sont les idées importantes des Gaulois que le peuple français défend et apprend à leurs enfants. Rouvière dit aussi : « Dans Astérix l’intervention des Gaulois rétablit de même une distinction salutaire entre la puissance publique, instance symbolique du pouvoir, et la figure individuelle de souverain » (76) ; ceux sont les vertus que les français veulent avoir, donc c’est Astérix qu’ils ont choisi pour représenter leur esprit révolutionnaire.
Les Français veulent bien que leurs enfants apprennent les leçons d’Astérix et Vercingétorix.
« La figure de Vercingétorix est remise à l’honneur, et le chef gaulois est régulièrement mentionné à partir de 1848 dans les manuels d’histoire de l’enseignement primaire. Le Second Empire souhaite exposer aux enfants du peuple l’histoire de la nation, et non plus des dynasties défuntes, en l’incarnant dans quelques grands hommes exemplaires » (129).
C’est pour transmettre ces valeurs que les bandes dessinées sont de parfaits outils.
Quand René Goscinny et Albert Uderzo ont cherché un autre personnage pour leurs bandes dessinées ils ont pensé aux Gaulois : « the Gauls were brave and noble and (like the real historical chieftain Vercingetorix) stood up to Julius Caesar and his invading Roman army » (Bell). C’est comme ça qu’ils ont trouvé le sujet parfait pour leur nouvelle bande dessinée. Une bande dessinée qui montre toutes les qualités que les Français ont apprises sont bonnes et désirables.
Astérix a été crée après la Seconde Guerre Mondiale alors que les Français étaient plein d’émotion. Comme le dit Rouvière : « Lorsque Astérix voit le jour en 1959, le temps est plutôt à la célébration tournant de la mémoire collective. En effet, par des détours qui lui sont propres, la bande dessinée aborde les questions de la collaboration, des compromissions individuelles et collectives, survenues pendant la guerre » (125).
Même si Vercingétorix n’avait pas toutes ces qualités, les Français en ont fait le symbole de ces qualités pour les apprendre aux gens. On ne connaît pas beaucoup de choses de ce héros, et il n’a pas même gagné sa guerre mais Vercingétorix était un homme fort avec la capacité d’unifier les Gaulois, mais les Français exagèrent ses traits admirables et l’utilisent pour créer un héros qu’ils peuvent émuler avec la création du personnage d’Astérix, le triomphateur glorieux et révolutionnaire.

Oeuvres citées
"Asterix." Wikipedia. N.p., n.d. Web. 26 Feb. 2010. <http://en.wikipedia.org/wiki/ Asterix>.
Astérix & Obélix Contre César. Dir. Tony Pierce-Roberts. Perf. Gérard Depardieu, Christian Clavier, Roberto Benigni. Films Lions Gate, 1999. Videocassette.
Bell, Anthea. "Astérix." Literary Translation. British Council, n.d. Web. 10 Feb. 2010. <http://www.literarytranslation.com/workshops/asterix/>.
Dargaud, ed. Une Aventure d'Astérix Obélix et Compagnie. Italy: Dargaud Editeur, 1976. Print.
Facon, Roger, and Jean-Marie Parent. Vercingétorix et les Mystères Gaulois. Paris: Robert Laffont, 1983. Print.
Harmand, Jacques. Vercingétorix. Librairie Arthème Fayard, 1984. Print.
Rouvière, Nicolas. Astérix ou les lumières de la civilisation. Paris: de France, 2006. Print.
"Vercingetorix." Encyclopædia Britannica. 2010. Encyclopædia Britannica Online. 10 Feb. 2010 <http://www.britannica.com/EBchecked/topic/625897/Vercingetorix>.
"Vercingétorix." NationMaster. N.p., n.d. Web. 10 Feb. 2010. <http://www.statemaster.com/encyclopedia/Vercingetorix>.