Sunday, June 12, 2011

L’hypocrisie de Molière (Tartuffe)




Tartuffe est une pièce dans laquelle il s’agit de religion et d’hypocrisie. Pour mieux comprendre le rôle de l’hypocrisie et de la religion dans cette pièce, d’abord on doit mieux comprendre Molière et la pièce.
Molière est né à Paris en 1622 et il est mort en 1673 (Bradby XV-XIX). Quand il était petit il allait  au Collège de Clermont. Son père avait un travail avec le roi alors Molière était souvent avec les nobles. Mais, même comme enfant Molière aimait se moquer des nobles plus qu’il aimait s’associer avec eux (Tout Molière).
Il y avait deux théâtres à coté de la maison du père de Molière, alors il était exposé à beaucoup de théâtre. À l’âge de 21 ans Molière a décidé de consacrer sa vie au théâtre. Il a fait une petite troupe d’acteurs et ils essayaient de jouer des pièces. Leur succès a commencé quand ils se sont mis à jouer les pièces de Molière. En 1658 la troupe a joué pour le roi. D’abord, ils ont joué une tragédie et le roi ne l’a aimé pas mais Molière a demandé à jouer une de ses pièces et c’était un grand succès.
Après ça, il a joué et a écrit beaucoup de pièces. Pour les œuvres qu’il  écrivait il trouvait l’inspiration dans tout le monde, le plus petit geste où la plus petite émotion de quelqu’un peut devenir un grand spectacle dans les pièces de Molière.  Mais surtout, dans ses pièces, il écrivait sur les défauts qui peuvent prendre de telles proportions qu’ils changent le caractère des personnages Des défauts tels que la vanité, l’avarice, ou l’hypocrisie (Jean Baptiste de Poquelin).
Molière savait bien l’hypocrisie, et il le prouve avec sa pièce de théâtre Tartuffe qu’il a écrite en 1664. On se demandait sur qui était modelé  le personnage de Tartuffe mais il semblerait que c’était juste les hypocrites en général qui avaient inspiré ce personnage. Mais peut-être y a-t-il un homme qui a inspiré Molière : le Prince de Conti était un patron de Molière jusqu’à sa conversion en 1655. En ce temps là il a dénoncé le théâtre et il a arrêté de donner de l’argent à Molière. Molière a choisi de croire que sa conversion était fausse et peut-être est-ce  pour lui qu’il a inventé le personnage de Tartuffe (Howarth 196).
La pièce commence par Madame Pernelle qui dit les défauts de tout le monde. Elle expose tout ce qu’elle trouve mauvais avec le caractère de chaque personnage. Puis elle introduit le sujet de Tartuffe.  Selon Madame Orgon, Tartuffe est le genre d’homme que tout le monde doit émuler : « C’est un homme de bien, qu’il faut que l’on écoute » (Molière 39). On apprend que M. Orgon va rentrer ; Tartuffe habite avec lui et il supporte Tartuffe parce qu’il le croit  vraiment pieux.
Dans cette pièce le protagoniste est M. Orgon et l’antagoniste est Tartuffe. Les deux personnages sont complètement opposés.  M. Orgon est naïf et honnête, il croit Tartuffe parce qu’il ne peut pas comprendre que quelqu’un puisse faire quelque chose d’aussi ignoble que de tromper son hôte.  En revanche, Tartuffe est menteur et hypocrite.
À cause de sa foi en Tartuffe, M. Orgon ne peut croire personne qui dise que Tartuffe n’est pas vraiment dévot. Cléante, le beau-frère d’Orgon explique bien  le défaut d’Orgon : « Vous ne ferez nulle distinction entre l’hypocrisie et la dévotion ?  Vous les voulez traiter d’un semblable langage, et rendre même honneur au masque qu’au visage, égaler l’artifice à la sincérité… » (Molière 53).
Aussi, à cause de sa foi en Tartuffe, M. Orgon pense que tout le monde qui dit de mauvaises choses sur Tartuffe est vraiment fâché avec lui parce qu’il est dévot. Il pense de la même façon que Madame Pernelle quand elle accuse les gens qui parlent des défauts de Tartuffe : « vous ne lui voulez mal et ne le rebutez qu’à cause qu’il vous dit à tous vos vérités » (Molière 41). Il pense que tout les personnages peuvent vraiment voir que Tartuffe est dévot mais qu’ils l’attaquent parce qu’ils ne sont pas dévots eux-mêmes.
Orgon a une telle confiance en Tartuffe qu’il ne croit pas son propre fils quand celui-ci lui dit que Tartuffe aime Elmire. Orgon répond à l’accusation de son fils en le chassant de la maison : «  Ah ! Traître, oses-tu bien, par cette fausseté, vouloir de sa vertu ternir la pureté ? » (Molière 105).  Sa réaction prouve qu’il a plus confiance en Tartuffe qu’en son propre fils et plus tard, en sa femme quand elle lui dit la même chose. Alors il se comporte exactement comme Tartuffe veut parce qu’il a enseigné à Orgon de : « n’avoir affection pour rien, » et Orgon a dit à cause de sa foi : « je verrais mourir frère, enfants, mère et femme » (Molière 51). Voilà la preuve que Tartuffe contrôle complètement Orgon.
            L’incident qui marque le début de l’intrigue est quand M. Orgon dit à sa fille, Mariane, qu’elle doit épouser Tartuffe et qu’elle ne peut donc pas épouser son véritable amour, Valère.  C’est ici que Dorine, la soubrette de Mariane, dit qu’elle doit faire semblant de vouloir épouser Tartuffe mais vraiment elles vont toutes les deux faire un projet pour empêcher le mariage. C’est ici  que Molière  montre que quelqu’un peut mentir sans être hypocrite. Mariane va mentir à son père mais elle ne va pas faire preuve d’hypocrisie parce que son but est noble.
            Il y a trois crises principales dans l’action de Tartuffe.  La première est quand Tartuffe parle avec la femme de M. Orgon, Elmire, et qu’on voit que Tartuffe veut plus que de l’amitié de sa part. Ici on se rend compte du vrai caractère de Tartuffe : il aime faire semblant d’être pieux mais en fait, il s’intéresse seulement à lui-même.  La deuxième est quand Elmire essaye de convaincre M. Orgon du vrai caractère de Tartuffe et que M. Orgon ne la croit pas. Pour le lui faire comprendre, elle le cache sous la table pendant qu’elle parle avec Tartuffe. M. Orgon voit comment Tartuffe se comporte alors il le chasse de la maison. Malheureusement il a laissé une boite à Tartuffe qui contient des papiers qui peuvent compromettre M. Orgon si le roi apprend qu’ils existent. Tartuffe montre les papiers au roi et essaye de faire expulser M. Orgon et sa famille de leur maison, Orgon a déjà donné toutes ses possessions à Tartuffe parce qu’il était tellement  « tartuffié », c’est –à-dire, sous le charme du faux dévot.
            Puis il y a le coup de théâtre : au lieu de chasser M. Orgon de sa maison, le sergent royal arrête Tartuffe et pardonne M. Orgon. Il dit que le roi sait tout, il sait qui est fidèle et qui ne l’est pas. Aussi, il sait les vrais caractères des hommes. Alors, tout est sauvé et Mariane épouse Valère.
            Pour résumer, il y a trois personnes qui sont hypocrites : Madame Orgon parce qu’elle parle des défauts de tout le monde mais elle ne fait rien pour corriger les siens. L’autre hypocrite est bien sûr Tartuffe. Tartuffe a toutes les qualités d’un hypocrite.  Il fait semble d’être très bon de caractère mais en fait il n’a pas du tout de bonnes qualités. Son seul but est de vivre une vie facile en se servant de la bonté des autres. Bien que Molière ait fait du personnage de Tartuffe un hypocrite il l’a aussi rendu humain. Il veut les choses que tout le monde veut et il a toutes les impulsions d’une vraie personne. Aussi, il aime Elmire, alors on peut ressentir de la sympathie envers lui parce qu’il a des sentiments comme une personne régulière.
Le troisième hypocrite est Molière lui-même. Tartuffe a été écrit en 1664, en France. En ce temps-là, le succès ou l’échec des pièces de théâtre dépendaient d’un seul mot du roi. Alors, même si le thème de sa pièce est contre l’hypocrisie, Molière ne l’a pas écrit comme il voulait : au lieu de finir la pièce d’une bonne façon avec un dénouement intéressant et beau, il a fini la pièce avec deus ex machina pour faire plaisir au roi. Dans sa pièce le roi sait tout et il est très gentil. Molière a espéré qu’à cause de cela, le roi aimerait sa pièce. C’est donc de cette façon-là que Molière a imité le pire personnage de cette pièce et a essayé de « tartuffier » le roi. Et en fait, le roi a aimé cette pièce, c’est le public qui s’est mis en colère.
Quand la pièce a débuté les gens ne l’aimaient pas parce qu’ils pensaient que Molière se moquait des règles de la religion (Tartuffe ou l’imposteur). À cette époque-là, La Gazette a publié un article qui a cité le roi, Louis XIV disant que la pièce était : « absolument injurieuse à la religion et capable de produire de dangereux effets ». Mais en fait, le roi aimait la pièce.  C’était seulement son extrême délicatesse pour les choses de la religion qui lui a fait interdire la pièce. Qui plus est, il a vu que la pièce comportait à la fois des aspects liés au vice et à la vertu et il ne voulait pas que le public les mélange (Colline 33). Et probablement, parce que les publics religieux n’étaient pas toujours complètement dévots eux-mêmes, ils ont détesté la pièce parce qu’ils pensaient qu’elle se moquait d’eux. Mais en fait, elle ne se moquait pas d’hommes du peuple ; Molière savait que tout le monde est un peu hypocrite ce qui est naturel et ne peut pas être évité. Non, ce dont Molière se moquait était les grands hypocrites, les hypocrites qui font les choses mal et qui trahissent les bons hommes. Molière ne se souciait pas du rapport entre un homme et son dieu, mais son sujet principal était le rapport entre un homme et un autre homme (Mander 89). Le but de Molière était donc de montrer l’hypocrisie, il n’essayait pas d’insulter les défauts qui exigent avec la religion, et même si d’abord la pièce a été défendue, à la fin, après cinq ans, le roi l’a laissé jouer.  Mais ce qui est amusant avec cette pièce est que le but de Molière était de montrer l’hypocrisie comme un mauvais trait, mais qu’il a dû devenir hypocrite lui-même pour que cette pièce réussisse. Donc, ce qu’il a vraiment montré au public était qu’être hypocrite n’est pas toujours mauvais ; que cela dépend complètement des buts de l’hypocrite et s’ils sont nobles ou pas.






Citations

Bradby, David, et Andrew Calder. The Cambridge Companion of Molière. New York : Cambridge University Press, 2006.
Collinet, Jean-Pierre. Lestures de Molière. Paris, : Librairie Armand Colin, 1974.
Howarth, W.D. Molière a Playwright and His Audience. Great Britain : Cambridge University Press, 1982.
Jean Baptiste de Poquelin. 1927. Theatredatabase. 4 Mars 2009 <http://www.theatredatabase.com/17th_century/moliere_001.html>
Mander, Gertrud. Molière. Trans. Peters, Diana Stone. New York : Frederick Ungar Publishing Co., 1973.
Molière. Imagi-Nation. 4 Mars 2009 <http://www.imagi‑nation.com/moonstruck/clsc35.html>
Molière. Le Tartuffe. Larousse collection fondée par Guirard. Larousse, 2006.
Tartuffe ou l’imposteur. 4 Mars 2009. Wikipédia. 4 Mars 2009 <http://fr.wikipedia.org/wiki/Tartuffe_ou_l%27Imposteur>
Tout Molière. toutmolière. 4 Mars 2009. <http://www.toutmoliere.net/index.html>
Yahoo! Cliff Notes. 2000-2005. Yahoo! Education. 4 Mars 2009 <http://education.yahoo.com/homework_help/cliffsnotes/tartuffe/17.html>



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